Economie du bien commun, une lecture indispensable

Ethique, économie numérique, défi climatique, chômage et emploi, croyances et comportements, consommation, rôle de l’Etat, Europe, finance, politique industrielle, innovation, propriété intellectuelle, marché, concurrence, gouvernance, responsabilité, recherche en économie sont quelques-uns des sujets abordés dans ce livre. Dans chacun des 17 chapitres – que l’on peut lire indépendamment et dans le désordre – Jean Tirole indique des références d’articles plus complets étayant les explications et leurs conclusions.

La notion de bien commun qui donne son titre au livre fait réfléchir, de même que les phénomènes de voile d’ignorance, d’asymétries d’information ou les plates-formes bifaces.

La psychologie des individus et des groupes, les erreurs de raisonnement courantes, les stéréotypes donnent lieu à d’intéressantes réflexions sur notre rationalité mise à mal au quotidien.

Paru en mai 2016 et déjà réédité plus de 9 fois, à lire de toute urgence pour mieux comprendre le monde d’aujourd’hui.

Economie du bien commun – Jean Tirole – éditions puf – 2016

 

De l’EAO au MOOC, un même sujet, la compétence pédagogique des concepteurs

Connaître son public, ses réactions, ses erreurs les plus fréquentes, est un des éléments-clé du succès de tout système d’apprentissage hors présence du formateur (en sa présence aussi mais c’est une autre histoire…)

Ma 1ère découverte de l’e-learning fut quand notre professeur de physique de Terminale nous a emmenés à la faculté de Jussieu tester un tout nouveau programme d’apprentissage de la cinétique sur ordinateur. J’ai trouvé fascinant que le parcours de chacun de nous varie en fonction de nos réponses successives : les concepteurs connaissaient les principales erreurs faites par les élèves, les causes de ces erreurs, et avaient conçu un cheminement adapté et personnalisé. Avec les techniques de l’époque en 1972 : l’interface homme-machine était un clavier et du papier, (et oui même pas d’écran !).

Lire ou écouter ?

Un même texte peut se lire beaucoup plus rapidement qu’il ne s’écoute : l’audition d’un conférencier doit ainsi avoir une réelle valeur ajoutée au regard du temps consommé. Le fait qu’il existe des accélérateurs de « podcast » peut en être une preuve. A moins que ce ne soit le désir d’aller vite, toujours plus vite, au détriment de la compréhension.

Mais le choix oral ou écrit dépend de son public cible : un élève de CE1 lit 150 mots à la minute et un cadre 575…et le débit oral varie aussi : de 85-100 mots à la minute pour une homélie ou un discours politique à 200-230 pour les brèves d’info de la radio…

Le choix ne repose pas bien sûr que sur la vitesse et nous connaissons l’importance du visuel – voir le slogan du magazine Paris Match « le poids des mots, le choc des photos ».

Sans oublier le mouvement : prendre des notes contribue à la mémorisation (même si on ne les relit pas), suivre avec le doigt la forme des lettres contribue à l’apprentissage de la lecture, etc…

Au-delà de la connaissance de la matière enseignée, le formateur ajoute la connaissance du public cible et celle des possibilités pédagogiques, démultipliées avec la palette de moyens à notre disposition, pour construire un parcours d’apprentissage performant et adapté à chacun.

Vos exemples de formations à distance réussies sont les bienvenues….

Oral

200 mots à la minute : le débit oral des médias – Colas Rist – Communication et langages Année 1999 Volume 119 Numéro 1 pp. 66-75

http://www.persee.fr/doc/colan_0336-1500_1999_num_119_1_2909

Ecrit

300 mots à la minute pour un adulte dit « moyen »

http://www.slate.fr/lien/57193/adulte-300-mots-minute

EAO = enseignement assisté par ordinateur

FOAD = formation ouverte et à distance

MOOC = massive open online course