2017 vu en 2007 : des évolutions moins rapides ou différentes

Pluri-activité, nomadisme, précarité…oui mais pas si répandus. La majorité de la population active reste salariée en CDI, même si cela diminue. Toutefois, une femme sur 3 travaille à temps partiel.

La précarité touche les personnes en CDD, en intérim, les stagiaires et apprentis, les non-salariés aux statuts divers (auto-entrepreneurs, professions libérales, artisans, commerçants,…), etc…

Le nomadisme ne concerne que ceux qui peuvent travailler partout et à n’importe quelle heure, ce qui est loin d’être le cas de tous les métiers (voir notre article « fracture du lieu et du temps » de novembre 2014).

Quant à la multi-activité, elle dépend de l’âge (jeunes et seniors), du type de contrat (cumul de contrats à temps partiel), du secteur d’activités (services, culture et loisirs) : elle concerne plus souvent les femmes et semble plus « subie » que « choisie ».

Loisirs ? On ne parle (presque) plus de consoles de jeux mais les tablettes et « smartphones » les ont remplacées, avec des usages plus variés : le jeu reste très répandu – il suffit de regarder ce que font vos voisins (et chacun de nous) dans les transports…

Consommation ? Oui, le « vert », le bio se portent bien. Mais aussi des modèles plus économiques comme le « drive » (retrait de courses achetées en ligne), la location et la vente d’occasion.

Bureau ? Oui, il y a moins de déplacements et beaucoup de réunions se font par tél, par visio et de plus en plus par plateforme logicielle (comme Skype qui a remplacé MSN, etc..) mais les salles de réunions restent très occupées !

Vocabulaire

En 2007, on ne parlait pas beaucoup du « Cloud » mais on n’achetait déjà plus les logiciels et applications, l’entreprise libérée était encore un concept réservé aux initiés. Les RPS ont fait leur apparition mais moins la QVT.

 Et vous, quelles sont vos prévisions pour 2027 ?

Jouez les prévisionnistes avec notre sondage

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Globe - Nuage de Tags IDEES (idées solutions imagination équip

P.S. Cet article fait suite à une vaste opération de tri de mes archives. Merci à Courrier Cadres N°10 de juillet-aout 2007 d’avoir tenté d’imaginer l’entreprise dans 10 ans.

Compléments

INSEE « La multiactivité : exercer simultanément plusieurs emplois ». Bérangère Duplouy. Février 2005

 

 

 

« mais je n’arrive pas à me calmer ! » …

… ou du pouvoir des émotions

La scène est bien connue des parents : excédé par les cris de son enfant, quel parent n’a pas dit d’une voix ferme « et maintenant, calme-toi ! » ? Cette fois-là, le petit garçon de 4 ans a répondu d’un ton désespéré « mais je n’arrive pas à me calmer ! ». Une fois de plus, la vérité est sortie de la bouche d’un enfant…

En effet, ce qui nous emporte dans cette situation, ce sont nos émotions. Peur ou colère, c’est « plus fort que nous ». Notre raison ne (re)prend pas le dessus sur nos émotions.

Certes, on peut avoir tort d’avoir peur ou d’être en colère. Cette émotion n’en reste pas moins « vraie », c’est-à-dire vraiment ressentie. Et tant que l’autre n’accuse pas réception de cette émotion, il reste difficile de raisonner.

« Calme-toi » pourrait aussi être vu comme une injonction paradoxale. Du même type que lorsqu’on vous dit « sois naturel » au moment de vous prendre en photo, moyen le plus sûr pour vous figer complètement !

Listen To Me

Les solutions ? Elles sont connues et enseignées depuis longtemps dans les formations communication ou développement personnel ou proposées par les coachs.

Elles restent souvent difficiles de mise en œuvre, tant « le naturel revient au galop » et les changements de comportements lents.

Quelques théories et précurseurs en communication.

  • Thomas Gordon fut un des pionniers de la communication et de la résolution de conflit sans perdant avec la méthode Gordon.
  • L’école de Palo Alto avec Gregory Bateson ou Paul Watzlawick s’est intéressée entre autres à la communication non-verbale.
  • On peut citer aussi la P.N.L. (Programmation Neuro-Linguistique) ou l’Analyse Transactionnelle d’Eric Berne.

Et aujourd’hui ?

Les neurosciences ont fait une entrée remarquée dans les théories et formations au management. A juste titre, les émotions se situant dans le cerveau et non dans le cœur….même si tout le corps les exprime.

 

La vraie vie ?

Quand vos écrans vous submergent, revenez aux fondamentaux !

« Lis-tu les journaux, toi ? – Non, maman ne me le permet pas… »

Ce début de dialogue entre deux fillettes d’un autre temps (*) nous ouvre à une réflexion sur l’information.

Changements positifs : nous sommes beaucoup plus et mieux informés, plus jeunes, sur le monde qui nous entoure. L’information est accessible et de sources variées. Chacun peut se faire une opinion.

Changements négatifs : nous sommes trop et mal informés. Une nouvelle chasse l’autre et tout risque d’être mis sur le même plan et d’avoir la même importance. Nous sommes souvent impuissants à agir face à des nouvelles négatives, d’où un stress plus fort : une des réponses au stress étant l’action, l’impossibilité de celle-ci accentue notre mal-être. L’abondance d’informations ne signifie pas sa qualité : rumeurs, fausses nouvelles, théories du complot, absence de vérifications avant diffusion, opinions de personnes connues mais non expertes du sujet,… ; développer l’esprit critique et les capacités d’analyse et de réflexion des jeunes devient encore plus important.

La conclusion du dialogue entre nos deux fillettes, leçon de morale de l’époque, peut aussi inspirer notre quotidien : « essayer toujours de mieux faire et nous aimer, au fond, c’est cela, la vraie vie ». Quand vos écrans vous submergent, revenez aux « fondamentaux » de la vraie vie !

People holding hands on the world map

Dialogue extrait du Journal Lisette N°29 du 17 juillet 1955

« Lis-tu les journaux, toi ?

– Non, maman ne me le permet pas mais j’entends à table les nouvelles que papa commente avec mon frère aîné  […] à la T.S.F.

– l’on nous fait souvent le reproche d’être élevées en dehors de la « vie »…de la bagarre, de la misère des autres, des coups, des guerres et des crimes,

– bref d’être élevées « comme autrefois » […]

– je crois tout de même que nos parents ont raison : la connaissance du détail de tous ces faits divers lamentables ne nous apprendrait rien de plus […]

– nous avons de la chance que toutes petites on nous ait appris à essayer toujours de mieux faire et à nous aimer !

– au fond, c’est cela, la vraie vie ! »

Eh oui, à cette époque, les petites filles ne sont pas autorisées par leur maman à lire les journaux, mais les grands garçons discutent des nouvelles écoutées à la radio avec leur papa.

T.S.F. = transmission sans fil

P.S. Merci à Elisabeth de m’avoir donné accès aux « Lisette » de 1955.

Les cœurs ont leur place en France…

… pas seulement pour la Saint-Valentin. C’est en effet l’icône la plus utilisée dans nos SMS, le visage souriant « face with tears of joy » étant le plus répandu chez nos voisins selon des chiffres publiés dans Les Echos week-end du 15 janvier 2016 www.lesechos.fr

 

Le « french lover » a encore de beaux jours devant lui !

 icones plus utilisees Les Echos 15 janvier 2016

L’ « émoji » souriant a fait ainsi son entrée comme un des mots de l’année choisis par l’Oxford Dictionary : http://blog.oxforddictionaries.com/2016/01/words-that-defined-2015-part-two/ aux côtés d’autres mots plus sérieux comme austérité, réfugié ou, en janvier, satire en référence à Charlie Hebdo.