A propos de métiers…

Pour les aider à s’orienter, on propose aux collégiens et lycéens de citer les métiers qu’ils connaissent déjà, au moins de nom, puis de leur en faire découvrir d’autres : pour passer de 10 à 50 ou 100 (*)

Si vous faites l’exercice, vous allez vous rendre compte que trop de « métiers » sont en fait des regroupements de réalités très différentes.

Voici quelques exemples (et je suis sûre que vous pouvez compléter cette liste)

Agriculteurs : céréalier, éleveur, maraicher, viticulteur,…

Artisans

  • Bâtiment et paysage : carreleur, chauffagiste, couvreur, élagueur, électricien, maçon, menuisier, peintre, plaquiste, plombier, vitrier…
  • Métiers de bouche : boucher, boulanger, charcutier, chocolatier, fromager-affineur, pâtissier,…
  • Art, mode et matériaux : bijoutier, cordonnier, maroquinier, tapissier,…

Et on peut continuer avec :

Commerçants

Informaticiens 

Ingénieurs 

Pour ces 2 familles voir le site de OPIIEC Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’évènement https://www.opiiec.fr/cartographie-des-metiers

Médecins

Voir OMPL observatoire des métiers dans les professions libérales https://www.ompl.fr/

Et que dire de toutes les activités d’encadrement de personnes, de projets, d’activités ou d’entités : Manager, Directeur…

Que faire alors ?

Selon votre rôle et vos envies, partagez autour de vous les métiers que vous aimez, que vous connaissez, que vous pratiquez… et éventuellement, qui recruteront dans les 15-20 années à venir : dans les forums emplois des collèges et lycées autour de vous, auprès des associations qui aident à l’orientation des jeunes et des moins jeunes, et bien sûr aussi sur nos chers réseaux sociaux.

(*) L’ONISEP en propose 841… https://www.onisep.fr/metier

<a href= »https://fr.freepik.com/vecteurs-libre/ensemble-professions-personnes-police-chef-chanteur-medecin_27953171.htm#query=metiers&position=4&from_view=keyword&track=sph »>Image de vector4stock</a> sur Freepik

Dans la série des lectures utiles…

Encore de belles découvertes dans le numéro de Novembre de Cerveau&Psycho

  • L’asymétrie du cerveau par Paolo Bartolomeo – avec toutes les nuances sur les notions de cerveau droit ou cerveau gauche et le rôle de la communication entre les deux
  • L’effet « Hemingway » et l’effet « Zeigarnik » par Yves Alexandre Thalmann : on y apprend comment obtenir un surcroît de motivation pour achever une tâche interrompue en ayant une vision claire de son aboutissement et du chemin pour y parvenir
  • Avec Nicolas Gauvrit, on voit les dangers du « réalisme naïf » (tendance à croire que nos opinions sont la réalité) combiné à la loi du moindre effort cognitif (considérer un avis contraire peu familier « coûte » plus qu’entendre un avis déjà admis) qui renforcent l’intolérance et le refus des opinions contraires
  • Ou encore l’art de bien féliciter autrui et celui de la conversation informelle.

de quelques idées reçues (ou pas)

Le numéro de Cerveau & Psycho de juin se révèle passionnant à plus d’un titre.

Jugez-en avec ces articles que je vous recommande vivement :

  • Mieux et plus dormir pour ne pas grossir
  • Revoir l’idée que sortir de sa zone de confort est valable pour tous
  • Découvrir que l’on peut se rendre malade à trop suivre les media
  • Eviter la « zoom » fatigue
  • Relativiser l’impact positif du télétravail sur le climat (énergie et pollution)
  • Trouver l’équilibre entre distanciel et présentiel
  • Confirmer la nocivité de la vengeance

Pour retrouver ce numéro c’est dans la boutique du magazine :

https://www.cerveauetpsycho.fr/

P.S. est-il utile de préciser que je n’ai aucun intérêt financier ou autre à effectuer cette recommandation, juste le plaisir de partager une information que je trouve utile ?

A la recherche de la « bonne » résolution…

Avec le début d’année et les vœux viennent les « bonnes » résolutions.

Je me suis pourtant trouvée dépourvue quand l’une de mes petites filles – qui elle a promis d’être plus gentille – m’a demandé quelle était la mienne ?

Après une nuit de réflexion, j’en ai trouvé deux.

L’une convient à l’époque et est en forme de souhait. J’aimerais beaucoup, mais vraiment beaucoup, ne pas parler ou entendre parler pendant 24 heures de Covid, crise sanitaire, masque, vaccin, Sars Cov2, etc…etc… Un répit serait bienvenu.

L’autre est plus liée à mon âge et ma nationalité : même si je me suis promis de publier, en particulier dans LinkedIn, des nouvelles positives sur ce qui va mieux, comme beaucoup de retraités et de Français, j’aime « râler » sur ce qui ne va pas…je ne vous fais pas de liste, chacun a la sienne… Donc oui j’aimerais moins râler en 2022 et transformer cette énergie de la protestation en une énergie de l’action.

Je vous souhaite une Bonne Année 2022, avec ou sans « bonnes » résolutions.

A mes étudiants du Master Global E Business GEB

Voici quelques questions.

  • La responsabilité du contenu des réseaux sociaux : hébergeur ou auteur ?
  • Rôle des entreprises : seulement le profit ou aussi d’autres responsabilités ?
  • Y a-t-il des standards moraux universels ou sont-ils liés aux croyances religieuses et aux traditions culturelles ?
  • Pour ou contre le contrôle de l’immigration ?
  • Femmes et hommes : universalisme ou différentialisme ?
  • Pour ou contre la discrimination positive (« affirmative action ») ?
  • Propriété intellectuelle (brevets, copyright) ou accès libre (open source, wikipedia, etc…) ?
  • Liberté d’expression et de la presse versus des limites comme la diffamation et le respect de la vie privée ?
  • Pour ou contre une chaîne de télévision destinée aux petits enfants (moins de 3 ans) ?
  • Pour ou contre l’accès libre aux armes à feu ?

Ce sont les sujets de débats que j’ai proposés à mes étudiants – sujets toujours d’actualité, et certains le resteront…

J’ai en effet animé un cours sur l’éthique des affaires (« Business Ethics »)  à l’Université de Lille entre 2008 et 2018 – que j’ai rapidement orienté sur la RSE, sujet balbutiant à l’époque. La norme ISO 26 000, publiée en novembre 2010, est devenue mon fil directeur en me permettant d’en aborder tous les sujets. Le cours avait lieu en anglais pour des étudiants venus d’une cinquantaine de pays de tous les continents.

J’avais choisi une pédagogie participative et interactive durant les cours, avec un travail de préparation de la part des étudiants entre deux journées. Mon but était de développer l’esprit critique, la recherche d’arguments, le tri des informations, la prise de décision.

Voici quelques-unes des activités que j’ai imaginées. Elles sont adaptables à différents niveaux de la scolarité.

  • Des débats organisés selon les règles (aménagées) du Parlement anglais ou « debating ».
  • La recherche des responsabilités en m’appuyant sur la chanson « Who killed Davey Moore ? Why an’ what’s the reason for ? » de Bob Dylan / Graeme Allwright « Qui a tué Davy Moore, Qui est responsable et pourquoi est-il mort ? ». Les binômes d’étudiants se voyaient attribuer chacun des personnages (arbitre, journaliste, etc..) et devaient soit l’accuser soit le défendre.
  • Des analyses de media : recherche et commentaires d’une même information sur un sujet de RSE dans différents media, élargis rapidement aux sources Internet.
  • Des créations de documents en groupes par exemple rédiger une charte éthique dans un contexte choisi par eux, …
  • Des jeux de mises en situations : 4 équipes représentant 2 villes et 2 entreprises, répartition du bénéfice par le Conseil d’Administration d’une entreprise, choix du meilleur système d’essuie-mains dans un restaurant selon l’impact environnemental et social, …
  • La recherche de personnalités inspirantes du monde de l’entreprise, politique, scientifique,…
  • Des analyses de documents : rapports RSE des entreprises, chartes éthiques des entreprises. En 2008, je devais me procurer la version papier, puis les téléchargements sur les sites Internet des entreprises sont devenus la norme et les étudiants ont pu chercher eux-mêmes les entreprises qui les intéressaient ou celles de leurs pays respectifs.

J’ai beaucoup apprécié ces 10 années et suis reconnaissante à tous ces étudiants de ce qu’ils m’ont appris. J’espère leur avoir donné quelques éléments utiles pour leur vie…Merci à eux et bon vent !  

Sourire des yeux

C’était au printemps dans le TGV Paris-Angers. J’étais assise dans un « carré » et en face de moi s’est installé un jeune couple avec un bébé de…3 ou 4 mois peut-être ? Nous, les adultes, étions tous masqués. Pour le distraire et comme il semblait bien éveillé, le père avait posé le bébé allongé dans une couverture sur la table. Le bébé tournait la tête et regardait autour de lui. Nos regards se sont croisés. Derrière mon masque, je lui ai souri. Et en retour il m’a souri aussi, comme savent le faire les bébés. Le sourire de mes yeux lui avait suffi.

Le coup de fil pour rien…

En 1998 un client m’a demandé une formation de management à distance. Nous n’avions rien au catalogue et j’ai donc développé un 1er module que j’ai complété avec le temps.

En retour d’expérience, la pratique professionnelle rencontrant le plus de succès auprès des participants était ce que j’ai appelé « le coup de fil pour rien ».

Je m’explique.

Quand vous êtes manager d’une équipe située à proximité immédiate, vous avez plusieurs fois par jour l’occasion de croiser cos collaborateurs : vous pouvez leur demander si tout va bien sans être intrusif ou inquisiteur, votre porte est ouverte, bref eux et vous ont des occasions d’échanger de manière fluide.

Quand vous managez des collaborateurs qui sont chez eux, vous avez tendance à les appeler « pour quelque chose » : une réunion, une information dont vous avez besoin ou que vous leur relayez.

Les appeler « pour rien », c’est juste dire bonjour, prendre des nouvelles, redire que vous êtes là si besoin, sans être dans le contrôle.

Cela peut leur paraitre bizarre au début.

Cela se révèle précieux si vous tenez dans la durée – à vous de juger du rythme de ces appels.

Et qui devriez-vous appeler en 1er ? Pour une fois, ceux qui font bien leur travail, qui ne vous appellent jamais, qui ne vous posent pas de problème…car c’est peut-être pour eux que ce sera le plus utile !