Compléter la notion de performance individuelle par l’évaluation du collectif

Parce qu’elle correspond à mon expérience et mes convictions, j’ai choisi cette 25ème préconisation parmi les 36 du rapport « Transformation numérique et vie au travail »de Bruno Mettling qui vient de paraître :

http://travail-emploi.gouv.fr/actualite-presse,42/breves,2137/remise-du-rapport-mettling,18925.html

Bien d’autres idées sont bien sûr à reprendre dans ce document court, documenté et à la lecture aisée.

L’ayant pratiqué comme collaboratrice et comme manager, je crois en effet à l’efficacité du système – aujourd’hui décrié – de management par les objectifs. A deux conditions indispensables :

  1. d’une part disposer de contre-pouvoirs comme une enquête d’opinion ou un baromètre social à périodicité annuelle et d’un moyen de recours du salarié en cas de difficultés avec son manager direct (par exemple « porte ouverte » chez IBM) ;
  2. d’autre part d’associer aux objectifs individuels des objectifs collectifs, objet de la préconisation citée.

Autrement dit, le management par objectifs est un « système », c’est-à-dire un ensemble dont toutes les parties doivent être utilisées en même temps ; et non pas une mesure spécifique, dangereuse hors de son contexte complet.

numérique

Détail de la préconisation n°25

La mission est convaincue de l’importance de l’évaluation collective compte tenu de la modification des modes de travail et de l’organisation du travail. Il s’agit de donner du sens au travail et de favoriser le travail bien fait.

Afin de permettre la pleine contribution de chaque salarié à travers le plein exercice de ses qualifications et de ses compétences la mise en place de processus d’évaluation du collectif devra s’assurer de : la mise en place d’espaces de discussion pour évaluer le contenu du travail et le niveau de performance du collectif de travail avec le manager, afin de favoriser les recherches de solutions communes aux problèmes rencontrés ; l’élaboration collective des objectifs pour accompagner une discussion sur les incidences prévisibles et les moyens nécessaires ; les évaluations individuelles réalisées devront apprécier l’apport individuel dans ce contexte.

Comment faire lire mon fils ?

Sur le stand de Lire et faire lire au forum de rentrée à Villejuif ce samedi, une demande récurrente des parents : mon fils ne lit pas, que faire ?

Les statistiques sont là : les femmes lisent (beaucoup) plus que les hommes. Comme les enfants imitent le monde des adultes, les filles lisent plus que les garçons. Et elles sont plus attirées par les livres…dès la petite enfance, à la crèche !

En Grande Bretagne aussi, comme le dit cette étude de 2012 :            […] L’étude met en cause également l’absence de figures masculines pour promouvoir la lecture. La commission recommande d’encourager les pères à faire aimer la lecture à leurs fils. […]

Extrait de cet article : http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20120703.OBS5902/pourquoi-les-garcons-lisent-ils-moins-que-les-filles.html

La commission anglaise pour que les garçons lisent : http://www.literacytrust.org.uk/policy/boys_reading_commission

Quelques idées en vrac – on peut lire

  • avec ses enfants bien au-delà de l’âge où ils savent lire seuls…..et même jusqu’en classe de 3ème.
  • en même temps à des enfants d’âge différents, les plus grands faisant découvrir aux plus petits leurs histoires d’enfance préférées
  • à haute voix, chacun à tour de rôle une page, un paragraphe ou un personnage
  • tout : une recette de cuisine, un article de journal sur un sujet qui passionne, du théâtre, une bande dessinée.

Si vous avez plus de 50 ans et souhaitez faire partager votre plaisir de la lecture à des enfants, vous pouvez donner de votre temps par exemple par l’intermédiaire de l’association lire et faire lire www.lireetfairelire.org

Les statistiques de pratique de la lecture par sexe et âge en 2012 sur le site d l’INSEE

http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?ref_id=NATCCF05410&reg_id=0

55% des hommes n’ont lu aucun livre dans les 6 derniers mois contre 33% des femmes

(pour les 16-24 ans : 54% des garçons contre 27% des filles)

11% des femmes ont lu entre 1 et 2 livres par mois contre 6% des hommes

Et toujours d’actualité, le livre de Daniel Pennac, « Comme un roman », paru en 1992, et ses droits imprescriptibles du lecteur.

Daniel Pennac comme un roman

 

 

3 pays, 3 époques, une même difficulté à admettre l’égalité …

…entre les femmes et les hommes. En Inde aujourd’hui, deux femmes sont condamnées pour un acte de leur frère. En France au 18ème siècle, des Lumières qui n’éclairent qu’une moitié du monde. Dans la Grèce antique, une démocratie qui ne concerne que quelques hommes.

En cette rentrée, j’avais prévu de vous parler de la dernière enquête insertion de la Conférence des Grandes Ecoles. Parue en juin, elle souligne à nouveau les différences d’accès à l’emploi et de rémunération des femmes et des hommes dès leur 1er emploi

Elle est disponible là

http://www.cge.asso.fr/document/liste/262/insertion

Ou encore des Entretiens Enseignants Entreprises, les 25 et 26 août, consacrés cette année au Travail demain, et lancés en 2003 par l’Institut de l’Entreprise

Des comptes rendus en seront disponibles ici http://www.eee2015.fr/ ou là http://www.melchior.fr/

J’y reviendrai une autre fois. L’actualité me fait prendre le risque de mélanger 3 époques et 3 pays.

Leur point commun est une différence de traitement fondamentale entre les femmes et les hommes. Et que cette inégalité provient de croyances, de mentalités, d’une construction sociale. Et peut encore aujourd’hui être pour nous source de débats, d’échanges, de réflexion. Réfléchir ensemble, la devise de ce blog.

People holding hands on the world map

En Inde aujourd’hui : voir votre presse habituelle. Par exemple

http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Petition-contre-une-condamnation-au-viol-en-Inde-2015-08-31-1350427

France au siècle des Lumières : voir par exemple la série d’été de Michel Onfray dans Le Point sur les femmes de la Révolution Française. Le suffrage dit universel ne concernait que les hommes. Cf http://www.lepoint.fr/video/michel-onfray-les-femmes-de-la-revolution-francaise-6-15-07-2015-1948687_738.php

Grèce antique : les événements de cet été ont permis de rappeler que ce pays est souvent appelé « le berceau de la démocratie » mais que cette démocratie n’était que partielle et ne concernait ni les femmes, ni les étrangers, ni les esclaves.

Pour mémoire, Isotélie signifie «égale contribution » et correspond à l’impôt que payaient les étrangers pour leur donner les mêmes droits et devoirs que les citoyens athéniens.