Assez d’analyse, passons à l’action !

Un des travers français est de préférer l’analyse – si possible critique – à l’action (*). Et par moments je désespère de voir que certains sujets n’avancent pas….

Une plongée estivale dans ma documentation me permet de retrouver ces 2 titres d’articles :

  1. « Pourquoi les filles réussissent-elles mieux à l’école ? »
  2. « Trop peu de femmes choisissent les sciences »

Le 1er date de…. mars 2003, il y a plus de 15 ans suite à la parution du n° 886 d’INSEE Première « Motivation et performances scolaires : les filles creusent l’écart » par Zohor Djider et Fabrice Murat.

Les solutions existent pourtant, multiples puisque le problème est de nature systémique. Voici quelques pistes que je vous encourage à compléter – mais pas à critiquer ! – ou alors en remplaçant toute suggestion supprimée par une nouvelle.

  • Faire revenir des enseignants hommes dès le primaire
  • Recenser les expérimentations et permettre leur diffusion – sans forcer une généralisation « obligatoire »
    • Y compris des classes qui à certains moments ne sont pas mixtes.C’est ce que font les réseaux de femmes en entreprise.
  • Parler encore plus de l’échec scolaire supérieur des garçons pour élargir la prise de conscience : enseignants, parents, décideurs
    • et pour cela sexuer les stratistiques (résultats du bac et sorties du système scolaire sans diplôme ne sont pas les mêmes pour filles et garçons)
  • Lutter contre la violence exercée contre les bons élèves garçons dans certains quartiers
  • Encourager l’ambition intellectuelle chez les garçons
  • Encourager la lecture chez les garçons – et leurs pères…

Le 2ème date d’avril 2002. La Croix évoque un problème mondial et rappelle en particulier la création du prix scientifique mondial pour les femmes L’Oréal – Unesco en 1998.

Là encore quelques suggestions – avec la même règle que ci-dessus.

  • Rappeler que les femmes font bien des sciences mais de la vie : médecine, pharmacie, agro, disciplines où elles sont majoritaires
  • Encourager les garçons à faire médecine, pharmacie, agro…. autant qu’on encourage les filles à devenir mathématiciennes, informaticiennes ou ingénieurs
  • Traquer les stéréotypes partout où les jeunes y sont soumis : ce n’est plus la pub à la télé, ce sont les jeux vidéo, les séries sur Netflix ou les vidéos sur Youtube
  • Encourager toutes les créations mettant en valeur des équipes scientifiques mixtes
  • Encourager les colonies de vacances scientifiques en y imposant un certain niveau de mixité
  • Réorganiser les stages de découverte de 3ème en équipes mixtes

A vous la parole !

 

(*) Ainsi j’aimerais faire une suggestion à mes 2 journaux préférés – La Croix et les Echos.

Ils ouvrent leurs colonnes à des non journalistes pour des éditoriaux souvent passionnants mais frustrants car après 90% d’analyse critique, on dispose rarement de 10% pistes de solution.

Et si on imposait comme règle que celles-ci représentent 50% de l’article ? C’est le cas ici….

 

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